HOMMAGE
D’abord je suis tombée amoureuse de Sa Forme, de Son regard…
Un temps de séparation est venu, lourd de conséquences, d’anéantissement de l’âme. Séparation- plongée dans un abîme profond, une nuit sans étoiles, sans lune, noire comme les profondeurs de l’Océan…
Et là, le choix, soit nous restons au fond, englouti à jamais, soit nous allons peu à peu nous délester du fardeau du passé, des concepts, des idéaux, pour pouvoir remonter vers la surface… à chaque palier, lors de la remonté, on se repose un peu, mais bientôt tout semble à nouveau là, nous allons nous noyer… alors nous devons, par survie, abandonner encore de notre fardeau, nous n’avons plus le choix… le paysage est hostile, aucune voix amie, rien, un silence morbide, une peur, une frayeur nous habite, mais nous voulons vivre aller au-delà de cet abîme… nous nous délestons encore et continuons à remonter vers la surface… combien de temps mettrons nous pour l’atteindre ? nous ne pouvons le dire… en combien ce chiffrera ce temps, nous ne le savons pas… Ce n’est qu’après, bien longtemps après que nous pourrons peut être le dire, mais cela n’aura plus d’importance. « 15 ans de nuit noire… sans le voir, ma foi fut souvent mise à l’épreuve, mais dans ce marasme je savais avec certitude que je Le reverrai… » Mon Amour pour Lui, inconditionnel, était mon seul port d’attache, une Présence lumineuse…
Un jour, nous pouvons à nouveau respirer l’air frais, nous sommes à la surface, mais oh ! Frayeur, nous voguons encore en plein océan, c’est encore la solitude, nous revoyons le ciel, nous avons émergé, mais maintenant il faut nager, cette nage ne peut se faire que dans l’instant. A chaque fois que nous serons happés par le passé, nous allons couler, boire la tasse, nous débattre à nouveau… on ne sait comment faire au milieu de la tempête qui se déclenche dans notre esprit, on s’imagine perdu. On croit que l’on arrivera à bon port qu’en forçant !
Cependant, ce que nous apprendrons en cours de route c’est que si nous nous laissons porter par la vague, le courant de la vie en acceptant, les remous et le calme plat pareillement, alors nous approchons de la rive, enfin la terre se laisse entrevoir, nous pouvons être sauvé, mais nous n’y sommes pas encore. Pour l’atteindre nous devons laisser toutes les empreintes se dissoudre, uniquement en les acceptant… c’est drôle j’accepte et la vie devient légère ! la rive ne sera atteinte que lorsque nous serons vierges de tous désirs, de toutes passions, vierge de notre passé, vierge de toute expectation pour le futur, nous ne désirons plus rien et une liberté infinie nous nourrit à chaque instant, ce que je veux dire c’est que cette phrase de la Bible : Même Dieu prend soin des petits oiseaux… devient réelle, la vie prend soin de nous donner ce dont nous avons besoin avant même que nous le réclamions… avant nous demandions comme des mendiants, sans cesse pour ceci pour cela et là nous sommes arrivés, parce que nous nous sommes laissés porter par l’énergie de vie, sur un rivage paradisiaque.
Oui, ce paradis existe, le paradis c’est la virginité de l’esprit.
Nous y parviendrons tous, chacun a notre propre rythme et sur cette plage, dans cet Eden, nous sommes accueillis par le Guru…
Le Guru qui ne nous quitte jamais des yeux. Son œil était présent à chaque instant et je ne comprenais pas ce que cela voulait dire, je me sentais tellement seule, abandonnée alors qu’Il était là pendant tout ce temps à me surveiller, à guider mes pas subtilement.
Le Guru qui n’est rien d’autre qu’Amour inconditionnel, point culminant de la Vie.
Aditi 2013-11-09